Permis et administrations

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Juin 082014
 

Il était temps, j’ai enfin réussi à obtenir mon permis moto en Belgique. C’est donc toute guillerette que je me suis présentée à la commune de Wavre avec tous mes papiers et des photos d’identité toute fraîches.

Informations préliminaires pour les non-belges
En Belgique, pour le permis moto, on peut, après 6 à 12h de cours (ça dépend de quand on a fait la démarche, la législation a changé en 2013), obtenir un permis provisoire valable un an. Une fois la validité dudit permis expirée, il faut le ramener à la commune. Car en effet, pas de préfecture (ou sous-préfecture) en Belgique, c’est un des bureaux de la commune qui s’occupe de délivrer les permis de conduire.

Commune de Wavre
Je me rend donc aujourd’hui Vendredi 25 Avril au guichet qui délivre les permis de conduire, avec de nouvelles photos et tous les papiers que j’ai en ma possession jusqu’à mes quitances de cours (pour être sûre).

Et là, c’est le drame !

J’avais oublié que quand venant redéposer mon permis provisoire, la dame de la commune m’avait prévenu que je devrais faire une demande à la préfecture qui m’a délivré le permis de conduire voiture en France. Cette demande consiste en un papier justificatif de mes points de permis et ce document doit être récent. Ayant rendu mon permis provisoire en Septembre 2013 et ayant passé mon permis fin Avril de cette année (sans être certaine de le réussir du premier coup en plus), je m’étais dit que je ferai ça juste avant de le passer ce fameux permis. Sauf que voilà, en plus de 6 mois, j’avais complètement oublié.

Me voilà donc repartie, penaude, sans permis. Le dire en français faisait son petit effet (j’ai réussi mon permis mais je ne l’ai pas) mais en flamand, c’était dévastateur : Ik ben geslaagd maar ik heb geen rijbewijs !

Contact avec la préfecture française qui m’a délivré mon permis de conduire B
Je regarde donc sur internet pour voir si ya pas moyen de faire une demande en ligne, comme pour les extraits de naissance. J’arrive bien sur une page qui semble dédiée à la chose mais apparemment, ce ne serait valable que pour les permis émis depuis 2013. Le mien ayant plus de 10 ans, je me décide à appeler directement la préfecture du Lot-Et-Garonne.

Je vous passe les différents interlocuteurs qui m’ont été donnés au téléphone avant d’obtenir quelqu’un qui puisse m’aider. Je tombe finalement sur une dame très aimable qui m’indique comment faire ma demande sur internet (presque le même lien que celui que j’avais trouvé toute seule). Elle en profite pour m’expliquer que c’est un document personnel et nominatif et donc c’est pour ça que ma commune en Belgique ne peut pas en faire la demande d’elle-même. Hop hop hop, je suis les directives (dignes du meilleur labyrinthe) et je commence à remplir ma demande.

Et là, c’est le drame !

Pour demander un relevé des points du permis, il faut habiter en France. Alors j’imagine qu’il y a des français qui vivent en France qui dont ce genre de demandes mais il m’apparaît quand même assez évident que c’est le genre de démarches que beaucoup de Français ayant quitté la France justement font. Soit. Je rappelle la préfecture du Lot-Et-Garone (j’avais pris soin de demander le numéro de ligne directe de la dame par sécurité et j’avais bien fait)

Je lui explique donc la situation, et là, elle est perdue. Bah oui, c’est pas une procédure classique donc elle n’est pas trop sûre mais elle veut m’aider donc elle finit par me passer sa chef.

J’avais une sympathique dame au téléphone, je me retrouve avec un Berserk sans patience. Avec une amabilité digne d’une porte de prison elle m’explique que je dois renvoyer par la poste tout un paquet de documents, avec une enveloppe affranchie avec un accusé de réception qui part de France vers la Belgique. Je demande poliment si ma mère peut venir déposer les papiers (plutôt que je les envoie par la poste depuis la Belgique), ce à quoi elle me répond que non mais que moi je peux venir (c’est cela oui, je vais faire plus de 1500 km pour un fichu papier). Faire les démarches par e-mail ? Non mais je dois vivre dans une autre galaxie, l’email, c’est le mal il paraît.

Je me dis rapidement qu’un un accusé de réception qui part de France vers la Belgique, c’est pas certain que ça puisse s’acheter en Belgique. J’envoie donc tous les scans des papiers demandés à ma mère pour qu’elle s’occupe d’envoyer le tout par courrier postal à la préfecture. Au vu de mon périple, elle décide, bien justement, d’envoyer ça avec un accusé de réception.

Le 30 Avril, elle poste le tout. Le 6 Mai, elle a l’accusé de réception de la préfecture. Le 7 Mai, ils éditent le fameux document (j’ai vérifié vous pensez). Le 13 Mai, ils le postent (sûrement une faille spatio-temporelle). Quelques jours plus tard, le postier sonne à la maison pendant que je suis au boulot.

Fin de l’aventure et obtention du permis
Bien, ce jour-là, je suis tombée sur un postier consciencieux qui n’a pas voulu donner la lettre à mon compagnon (pour une fois réveillé par la sonnette à 8h45) puisque je n’étais pas là. Mais il a bien voulu lui confirmer que le pli venait de France (on se doute donc fortement de ce que c’est). Après cette bataille impromptue avec la poste Belge, j’ai enfin tous les papiers et je préviens au taf que je vais y aller à l’ouverture le jour suivant (un Mercredi), quitte à rattraper mes heures le soir (marre d’attendre à la fin). Nous sommes le 21 Mai. Dans deux jours, cela fera 1 mois que j’ai réussi mon examen pratique pour le permis moto.

J’arrive avec 20 min d’avance et je patiente devant le guichet fermé. Tandis qu’il ouvre, je ronge mon frein, elles sont toutes occupées avec des papiers, bien qu’elles m’aient vu sur ma chaise, emplie d’impatience. Au bout de 5 grosses minutes, l’une d’entre elle me dit Vous pouvez venir !.

J’avais tous les papiers possibles et imaginables avec moi, jusqu’à mes quittances de cours moto. Mais elle se souvenait de moi :

– ça fait un moment que vous êtes venue pour faire votre demande de permis non ? C’est vous la petite française.
– oui, ça fait un mois, la préfecture du Lot-Et-Garonne est bien lente….
– ça dépend des préfectures, on a eu un gars de Martinique, il a donné un coup de fil, 30min plus tard, il avait son papier par e-mail
– ….

Bref, je lui donne le tout et je lui demande quand je peux venir chercher le permis (sachant qu’en théorie, c’est 10 jours ouvrables, soit 2 semaines). Et là, cette fabuleuse dame de la commune de Wavre a illuminé ma journée en me répondant, grand sourire : Venez le chercher Vendredi aprem, comme ça vous pourrez rouler ce week-end

3 jours plus tard, j’avais enfin mon nouveau permis belge auto-moto, je disais un grand au-revoir à la préfecture du Lot-Et-Garonne et au permis à points !

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SDS sur V-max

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Sep 042012
 

Je suis officiellement SDS depuis Nöel. Depuis que j’ai reçu mon casque en fait. Depuis que je suis montée avec mon père étant gamine, je ne suis SDS que derrière mon troll. Jusqu’à présent, c’était sur une Bandit 1200. Je ne pensais pas qu’un jour, je monterai sur la V-max. C’est pour ça que quand il m’a dit, l’air de rien On prend la V-max ou la Bandit aujourd’hui ?, je n’ai d’abord pas su quoi répondre. La V-max ?? Mais elle n’est pas trop dangereuse avec son V-boost et tout ? Apparemment son envie de sortir l’engin était trop forte. C’était sûrement le cas mais pas seulement. Apparemment, j’étais devenue une SDS émérite (on peut toujours rêver non ?) et le troll maîtrise bien ses machines, la V-max incluse : pas de V-Boost sans l’accord du chef.

Mais revenons à mes débuts de SDS, histoire de planter un peu le contexte. S’il y a une chose que les cours de licence moto m’ont confirmée, c’est que j’appréhende les virages. Alors mes débuts de SDS n’ont pas été folichons. Je descends généralement crispée de la bête. Les premiers virages, c’était un mélange de panique comprimée et de bon, de toute façon, on y est, on y va. Avec la force de l’habitude, j’ai fait avec. Après tout, contre toute logique, on n’est jamais tombés donc bon. Et puis, j’ai eu les cours et on m’a rappelé à 36 000 reprises que le regard, c’est la santé. Et donc depuis presque deux mois, je regarde le virage et mon corps fait le reste. Je me souviens des nombreux conseils reçus ici, de tenter de mettre les mains sur le réservoir (derrière un troll, j’arrive à peine à rejoindre mes mains sur son ventre, le réservoir, c’est Terra incognita depuis là où je suis). Regarder la route, c’est aussi mission impossible. Derrière lui, je ne vois que… lui. C’est pour ça qu’au début, je fixai sa nuque et je suivais. Maintenant, en ligne droite, c’est toujours le cas. Mais en virage, j’ai un tantinet de visibilité qui fait que je peux voir et suivre la route.

Et puis, entre mes 2 séances de 3h de licence, on est allé s’entraîner avec ma Bandit 600 sur un parking. J’ai donc dû être SDS sur un bolide moins puissants. La 600, avec nos 200kilos combinés, elle avait quand même plus de mal que la 1200. Forcément, moins de puissance, beaucoup de poids, jla sentais moins sûre d’elle, elle dandinait presque un peu du cul. Mais dans l’ensemble, c’est la même bécane ; donc pas plus de surprises que ça.

Et puis, j’ai testé la V-max. D’abord à l’arrêt, pour qu’on soit sûrs que je passe (je ne suis pas ce qu’on pourrait appeler un petit format non plus). Première surprise (enfin pas vraiment, j’avais bien vu que le siège du SDS était plus haut que celui du pilote, c’est un roadster après tout), je suis plus haute et plus plate aussi. Pour bien faire, je dois mettre mes mains au niveau de la poitrine (la suite nous montrera que pas forcément). On vérifie que je n’ai pas le cul qui dépasse et on se décide donc pour sortir l’engin.

Départ imminent. Descente avec virages. Pour bien commencer en somme. Ce passage, j’ai mis des mois à ne plus le redouter. J’avoue, même si le troll n’en a jamais rien su (jusqu’à ce que je lui avoue il y a quelques jours), j’ai même parfois envisagé de lui proposer de descendre avant ces tournants, pour monter ou descendre à pieds la fameuse côte à virages. Mais là, toute confiante, en avant toute. Arrivée en bas, je tapote la cuisse de mon pilote. C’est le signe que j’ai quelque chose à lui dire ou que ça ne va pas.

Moi : C’est normal qu’elle remue du cul comme une catin ?

Lui : Oui, c’est normal, elle est pas toute jeune tu sais !

Bon, ben si c’est normal alors. M’enfin, j’avais l’impression qu’une flaque d’huile restait collée au cul de la bête et que ça dérapait à tout va. Bon, comme d’hab, on va faire avec. M’enfin ça reste déstabilisant, d’autant que c’est pas récurrent, parfois ça le fait, parfois pas. Souvent quand je ne m’y attends plus, en plus. Je savais qu’elle était fourbe mais pas à ce point là.

Le troll avait prévenu, on irait tranquilou, il n’ouvrirait pas en grand, pas de dépassement des 6000 tours prévu et donc pas de V-Boost. Ya un peu de circulation, on sort de la ville à notre aise. Petit tapotage sur la jambe. Le troll se prépare à dépasser. Je m’accroche à son ventre, je serre les cuisses, il sait que je suis prête. Pfffffffffffffffiou !!!! Mais c’est que la petite vieille, elle en a dans l’estomac, même sans V-Boost (on apprendra plus tard que le troll est un vilain cachottier). Je sens la puissance de la bête et d’un coup je comprends ce que cette moto peut avoir d’enivrant. Elle déménage ! Et moi, pourtant en général terrorisée, apprécie cette sacrée accélération. L’impression d’être libre, grisée par la vitesse. C’est en arrivant à bon port que le troll m’apprend qu’en fait si, il a ouvert en grand, il a passé les 6000 tours et le V-Boost s’est enclenché. Tellement grisée (et stressée ??) que j’étais, je n’ai même pas senti son soubresaut. Il n’y est pas allé comme un sauvage non plus, il y est allé progressivement. Mais moi qui m’attendais à sentir que ça tire plus que de coutume sur les bras, à sentir une sorte de décrochage, rien de tout ça. Je me demande même si je ne suis pas un peu déçue. Enfin, la déception sera de courte durée, il s’est promis (même si d’office, par principe, j’ai dit non :p) de me le faire sentir.

Malgré la fatigue, j’avais hâte de faire le retour. Moi qui d’habitude répète 150 fois tu sais, je suis fatiguée, il faudra aller doucement jusqu’à ce que cela ennerve le troll (parce que oui, il sait que je baille à m’en décrocher la mâchoire). Hop hop, je grimpe sur la bête. C’est là que je remarque que mes bras prennent une toute autre position que d’habitude. Si vous vous souvenez bien, j’avais parlé de les mettre au niveau de la poitrine. Mais comme j’ai pas l’habitude, je les trouve trop haut et par réflexe, je les descend vers le ventre jusqu’à… jusqu’à ce que mes coudes soient en appui, au repos, sur mes cuisses. Je suis véritablement assise décontractée. Je n’aurais jamais cru cela possible ! Retour au bercail, on range la tite vieille au garage.

Alors le bilan c’est quoi ? Bien évidemment, on y est allés tranquilou, plus que d’habitude, ce qui m’a apporté plus de confort. Après ce premier essayage, je reste relativement conquise malgré les frayeurs dues à son dandinement du postérieur. Elle est plus confortable et permet de profiter mieux des sensations à moto que la Bandit. Bref, je suis fan ! M’enfin, comme le troll me l’a précisé, je n’ai pas encore eu l’occasion de monter sur une routière, ce qui devrait normalement encore plus me plaire en tant que SDS !

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Vieilles aguicheuses

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Août 302012
 

Ça faisait quelques moments, qu’elles me narguaient. A chaque fois que je passais à côté d’elles, j’avais l’impression qu’elles se mettaient sous leur plus beau profil pour me faire dégouliner d’envie, céder à la tentation, voire me mettre à genoux devant elles. Elles voulaient me voir crier, hurler, tordre de douleur… et de plaisir. J’étais terriblement tentée par elles, les pinces à linge en bois.

L’idée de les utiliser, celles-là, et non des pinces à seins, me donne l’impression de changer d’époque. Cela manque un peu de modernité, et c’est un peu vieux jeu. Cela me renvoie un peu à la préhistoire. C’est bestial, et ça me plaît.

Finalement, je me suis laissée absorber par leur chant. Surtout parce qu’il pouvait les chérir, les choyer, les bichonner, lui. Et qu’il pouvait les dresser à mordre, à torturer, tourmenter, lui. Il pouvait les apprivoiser. Il pouvait en faire ce qu’il voulait. Et il pouvait faire ce qu’il voulait de moi. Il pouvait faire ce qu’il voulait, particulièrement, de mes tétons. Je le savais, parce qu’il me l’avait dit : « Vivement qu’on s’amuse un petit peu avec ces pinces… Les imaginer mordre et légèrement torturer ta chair, quel délice !… »

En temps normal, quand une personne les voit, j’ai souvent droit à des compliments. Ils sont admirables, ravissants, sublimes, me dit-on. Ils sont agréables, harmonieux, durs, me dit-on. Ils sont peut-être beaux, mais au niveau des sensations lorsqu’on s’occupe d’eux, celles-ci ne sont pas très fortes. Ce sont des choses qui arrivent, on ne peut pas tout avoir, me suis-je souvent dite.

Lui, il fredonnait gaiement avec elles. Et il les a pincées à mes tétons, comme si c’était la chose la plus naturelle qui soit. Je sentais des picotements de douleur, mais c’était supportable. Quel sacré dompteur, me suis-je dite à ce moment-là. Je lui avais demandé d’être à sa merci, de les mettre et de les enlever comme il le souhaitait. D’avoir le contrôle là-dessus, et pas moi. Que l’idée était jouissive. Il a fait ce que j’ai demandé. Il les a enlevées quelques temps après, et ensuite il a voulu les remettre. Là, c’était différent. Et c’était violent. Très. Trop. Beaucoup trop. Je ne pouvais plus du tout supporter. Cela dépassait mes limites, et je lui ai demandé d’arrêter. Quel dommage que je n’aie pu résister, me suis-je dite. J’imaginais sa déception à lui. Toutefois, j’ignorais les surprises qui m’attendaient par après.

En effet, lorsqu’il les touche, les lèche, les caresse, les suce, et les embrasse après qu’ils aient été maltraités, ma sensibilité augmente fortement. Les sensations sont très intenses, et… je me perds complètement. Je ne sais plus comment je m’appelle, ni où j’habite, ce que je fais comme métier, … Mais quel délice ! Quel régal ! Parfois je n’en peux plus, non pas à cause de la douleur violente mais à cause de l’immense plaisir que je ressens, à un tel point que ça en devient dérangeant. Observant mes réactions, il a bien sûr, énormément apprécié. Et moi, donc !

Je les aime bien, elles.

Août 292012
 

Il est 5h30. Pourquoi suis-je réveillée ? Je ne me suis pas couchée si tôt que je puisse être déjà les yeux ouverts à cette heure là.

BIP

Ce serait pas l’alarme incendie qui fait encore des siennes ? Non, c’est pas possible, elle a craché tout ce qu’elle avait hier matin déjà. Elle ne peut pas me faire le coup tous les jours. Hier, elle….

BIP

Bon, ok, c’est l’alarme incendie donc… Je croyais qu’elle avait enfin rendue l’âme hier vers 7h30. Retournons donc à hier matin. Hier, elle a commencé à me réveiller vers 6h30 ou 7h. Un seul bip. J’ai mis déjà un moment à trouver d’où ce satané bip venait. Puis je suis montée sur un escabeau pour faire face à la bête. Celle-ci me regardait narquoisement et égrenait son bip régulier. Rien à voir avec un vrai hululement de ya le feu. De toute façon, il faut se rendre à l’évidence, il n’y a pas une once de flammes ou de fumée dans mon appartement. J’ai la tête dans le cul et je regarde hébétée la boite blanche au mur.

Tout à coup, mon œil est attiré par une phrase Turn left to open. Bon ben on va l’ouvrir alors. Je tente de tourner, de toutes mes forces encore quelque peu assoupies. Je glisse. Torchon. C’est l’antique combat du pot de confiture. Sauf que les pots de confiture ne font pas de bips stridents à 7h du matin. Rien à faire. Ya rien qui tourne. Je suis dépitée. Et le bip insiste ; elle a peur que je l’oublie peut-être ?

 BIP

Tiens. Une autre inscription autour de l’espèce de bouton rouge qui clignote. Push for the weekly test. Ah. Personne ne m’a dit qu’il fallait faire un test hebdomadaire du monstre. C’est peut-être pour ça qu’il n’est pas content. Je n’ai pas le temps de me dire que ça fait plus d’une semaine que j’habite là et qu’il n’y a aucune raison que ça se déclenche juste maintenant. J’appuie sur le bouton. L’alarme se déclenche. Pauvres voisins. Je ne sais pas s’ils sont réveillés mais moi ça y est c’est fait. Avec les oreilles à 2cm de l’animal. Le bip reprend. C’était pas ça. Bon. Café. Ça sert à rien d’insister, je ne sais pas quoi en faire de ce truc.

Tandis que je sirote le breuvage chaud et que les bips intempestifs rythment mon environnement, je commence à chercher sur la toile qu’est-ce qu’elle a. Je découvre rapidement la source du problème : madame a soif d’énergie et a peur de manquer de piles. Bon. Ben rien de dramatique, quand ce sera vide, elle va se calmer toute seule et moi, je vais filer au boulot avant d’être encore plus en retard. Elle pourra biper tout ce qu’elle veut pendant mon absence.

7h30. Elle s’est arrêtée. Je ne réalise pas au début puis l’idée fait son chemin petit à petit dans mon cerveau. Bon ben elle est vide, hallelujah. Fin du soucis. J’essaierai de lui trouver une pile mais pas maintenant. Je file.

BIP

Donc aujourd’hui, elle a recommencé. Et bien plus tôt. J’ai sommeil bordel. Je me plante devant la chose. Qui bipe. Je tire un peu dessus. J’avoue que je manque cruellement de patience quand je vois l’heure qui s’affiche à mon réveil et la lune qui se reflète dans mon salon. Et puis, elle n’avait plus de pile hier, elle n’a plus de pile aujourd’hui, qu’est-ce qui m’attend demain ? Je tire un peu plus dessus. On dirait que ça vient.

BIP

C’était le bip de trop. Je tire comme une sauvage sur l’alarme. Si je la pète, tant pis. J’en rachèterai une s’il faut mais elle DOIT se taire. Elle vient, se décroche petit à petit du mur. Je vois la pile qui reste accrochée au mur comme un vestige de notre bataille matinale. Cela m’a pris à peine 2 secondes. Je jubile, je la tourne dans tous les sens, vérifie bien qu’il n’y a pas une pile cachée ni rien, que c’est enfin fini, que je vais enfin pourvoir dormir.

BIP

Non ! Non, elle n’a pas pu biper, j’ai dû rêver. Elle n’a plus de pile, elle ne peut que se taire ! Rien à faire, je vais l’enfouir sous un tas de fringues, au fin fond d’un placard, elle pourra biper tout ce qu’elle veut, je ne l’entendrai plus et c’est tout ce qui compte.

Elle expire un dernier bip faiblard puis se tait. Le silence englobe la pièce. Je souris malgré moi. C’est fini. Plus d’alarme incendie.

Juin 062012
 

Ça y est, je pars. Des semaines que j’attends ça, que tout le monde attend mon arrivée, que tous les signes sont là pour mon départ. Les collègues qui disent au-revoir, premiers prémisses de mon propre exode. Embrassades. Ah ça n’a pas été rose tous les jours mais le cœur est gros et les larmes sont lourdes. Ce n’est qu’un au-revoir. Non, c’est un adieu. On ne quitte pas le bout du monde pour y revenir.

Je ne voulais pas le voir ce départ. J’ai fait comme si. Comme si j’y croyais, comme si ça allait tout arranger. On part avec soi après tout. J’ai retardé l’heure de faire les cartons, le rendez-vous pour remettre les clés, j’ai tout repoussé. Avec de bonnes excuses. Elles sont toujours bonnes au final. Retrouver mes amis. Changer. Le challenge d’une nouvelle vie, une de plus à mon palmarès du déménagement. On croit que ça devient plus facile avec l’habitude, que tous les mauvais moments nous pousseront vers l’avenir. C’est faux, une illusion. C’est toujours aussi difficile, si ce n’est pire. Parce que l’on veut croire que cette fois, c’est la bonne. Mais je pars encore en exil, je ne suis pas arrivée que je sais déjà que je repartirais. Ou pas. Peut-être que cette fois, c’est la dernière. Dans 2 jours, on charge la voiture, toute ma vie part ailleurs. Je viens de descendre l’avant-dernier carton. Je n’arrive pas à descendre le dernier. Il est là, prêt. Il m’attend. J’ai envie de partir mais je n’y arrive pas.

Je suis rodée, je me suis arrangée pour ne pas avoir le choix.

Est-ce que je reviendrais ? Est-ce que tu reviendras ? Tous ces souvenirs qui sont ici. Les photos ne ramèneront jamais ce passé, cet avenir qui n’aura jamais lieu dans cette ville, dans ce pays, ces bribes de mémoire quand je me ballade de pièce en pièce. Et s’il n’aura pas lieu, autant partir, le chercher autre part. La maison est vide en dehors du tas de cartons dans le coin du salon mais je la revois emplie de rires, de disputes, de vie. Si courte fut elle. Je n’ai jamais su rester longtemps. Mon regard se promène et se brouille. Des regrets ? Peut-être. Des remords ? Sans aucun doute. N’est-ce pas une des raisons pour laquelle je pars ? Mais qu’importe. On ne vit ni dans le passé, ni dans l’avenir mais dans le présent.

Ça y est, je pars.

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L’option clignotant

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Juin 052012
 

Projet de campagne pour l'utilisation du clignotant par Elodie Renon

Cela faisait des lustres que je n’avais pas pris le volant. Le choc routier a été violent. J’avais oublié que le clignotant orange n’était plus fourni en série sur les nouveaux modèles. Les constructeurs se sont vite rendus compte de l’inutilité de ce voyant qui fait clic-clic au milieu des déjà nombreuses loupiottes blanches et rouges au cul et au museau des voitures. Ajoutez à ça qu’à la place, de sympathiques options sont passées en série telles que le toit ouvrant, les melons air-bags passagère ou encore l’essui-glace qui s’enclenche tout seul. De toute façon, il ne sert à rien ce clignotant, c’est bien connu. Pourquoi signaler aux autres automobilistes que l’on ne va plus en ligne droite ? C’est absurde !

Prenons un exemple simple : le rond-point. C’est pas comme s’il y avait des tas de possibilités, c’est un rond, c’est facile non ? Indiquer que l’on prend une sortie c’est prendre le risque de voir une autre voiture rentrer dans le cercle, vous imaginez les bouchons ? C’est un circuit semi-fermé, avec places limitées. Après, ceux qui attendent pourraient avoir l’idée saugrenue de s’engager avec vous dans cette danse de voitures alors qu’ils sont si bien à l’arrêt attendant leur tour et parfois le laissant passer. Je vous le dis, le clignotant dans un carrefour, c’est dépassé !

Là où le clignotant est devenu le plus démodé, c’est encore sur autoroute. Parce que de toute façon, on va tout droit donc on ne tourne pas. Vous tournez vous quand vous dépassez un camion ? Moi non plus ! Je vais tout droit, le plus vite possible. S’il avance comme un escargot, c’est une évidence que vous allez vous déporter alors pourquoi signaler aux autres usagers une information qui coule de source ? On peut alors avec un plaisir certain déboiter sur la file de gauche, juste devant le nez narquois d’un joli bolide. Il prendra un plaisir certain à écrabouiller son frein pour vous coller au derrière. Il manifestera probablement son contentement d’un joyeux coup de klaxon, prouvant ainsi le bonheur qu’il aura eu à vous apporter son aide dans le dépassement de la tire qui commençait à vous gonfler. Et alors là où le clignotant devient carrément obsolète, ça reste quand même pour revenir sur la file de droite après votre magnifique dépassement en queue de poisson. Si vous vous êtes mis à gauche, c’est bien sûr pour revenir postérieurement sur la file de droite, c’est indubitable. Et c’est sans parler de l’introduction en voie de décélération, si vous êtes dessus, qu’une belle flèche blanche l’indique au sol en plus, c’est que vous la prenez et que vous tournez, non ?

Il existe encore de façon archaïque quelques moniteurs d’auto-école qui vous apprennent à mettre le clignotant pour dépasser un véhicule mal garé sur la voie mais cette pratique se perd dans la désuétude. La nouvelle réforme promet de s’adapter à la disparition progressive mais nécessaire du clignotant, qui ne sera bientôt plus qu’un souvenir des vieux schnocks du précédent millénaire. Non, je vous le dis, le clignotant est une option vouée à s’éteindre dans les plus brefs délais, ne l’utilisez plus !

Les oeufs qui courent

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Avr 232012
 

La première fois que j’ai acheté des oeufs au marché, c’était aux Pays-Bas. Evidemment, il y avait des tas d’oeufs différents, avec des noms barbares, certains reconnaissables (genre groot, c’était gros et de fait, ils n’étaient pas petits), d’autres moins. C’est ainsi que j’ai rencontré les scharrelei. Comme le fermier ne parlait pas français, impossible de traduire, il m’a donc littéralement expliqué que ce sont des oeufs qui courent, en d’autres terme, papa poule et maman poule sont en liberté et se gambadent. Depuis, en Belgique, les fermiers me prennent pour une barjot quand je demande des oeufs qui courent.

S’en suit le fait qu’à mon bureau, en fait, il y a un jardin. Avec parfois des moutons dedans. Et souvent des poules. Je ne sais pas trop à qui ils sont mais ils aiment bien rester chez nous (ou aller se ballader à côté de l’autoroute aussi, fleurer bon le bon d’échappement). Mais pendant plus d’un an, papa poule et maman poule courent mais point d’oeufs courants. Jusqu’à il y a un mois ou 2 environs. J’ai assisté à un suicide d’oeuf qui court. Ou plutôt un meurtre non intentionnel. Maman poule a pondu sur le béton. Je vous laisse imaginer le drame, il y a encore les traces de blanc d’oeuf dans la cour arrière de mon boulot. (1) Tout cela m’a quelque peu secouée (de rires, même si ce n’était ni drôle pour maman poule, ni pour le petit-suicidé).

Et puis ? Et puis plus rien pendant plusieurs semaines. Il y a maintenant 3 semaines, j’ai découvert un matin, 2 oeufs pas loin du lieu du crime. Maman poule s’était fait un petit nid douillet en feuilles mortes et avait donc pu pondre sans crime passionnel. Ces oeufs qui courent sont certes petits et tous blancs à l’extérieur mais avec un gros jaune dedans (oui j’ai gouté, et oui ils sont bons). Et puis ? Et puis plus rien pendant 2 semaines. Et là, que vois-je ? 5 jolis oeufs. Je m’empresse de les ramasser (mon estomac a de bons souvenirs des derniers). Je me dis que c’est la nature, la vie, tout ça. Que c’est bon les oeufs, plein de protéines. Et ce matin, j’ai surpris une réunion au sommet près du nid. Maman poule, 2 de ses copines et papa poule semblaient perdus. Les oeufs ont disparu par l’opération du Saint Nordi. Ça caquetait en tout sens et dès que j’ai montré le bout de mon nez, ça s’est éparpillé de tous les côtés.

J’ai créé, sans le savoir, un drame familial sans poulailler : le mystère des oeufs qui courent !

(1) J’ai fait une photo avec mon gsm mais je n’ai jamais su la sortir de là, donc elle y est restée. Mais vous auriez pu réaliser l’ampleur du drame qui s’est déroulé à quelques mètres de mon pc de travail, depuis lequel je vous écris.

I’m a LUSH addict

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Avr 042012
 

C’était il y a quelques années. Je rentrai dans ma première boutique Lush à Amsterdam. Un pote qui m’a emmené parce que « c’est trop bien tu verras, tu vas adorer ». Il ne pensait pas si bien dire… Premier contact, il me montre 2 ou 3 spécialités de la boutique dont le savon gelée et il m’offre une barre de massage aux paillettes. J’avoue, jusque là, j’ai pas de préférence pour une boutique ou une autre, la plupart du temps, je vais au supermarché pour acheter mes produits de beauté. Pourtant j’avoue, il a capté mon intérêt.

Quelques mois plus tard, shopping à Bruxelles avec des copines (ben oui hein, aux Pays-Bas, impossible de trouver de la lingerie qui ne ressemble pas à un truc de mémère, un vrai drame), quand tout à coup une enseigne Lush me fait de l’œil. Ni une, ni 2, j’entraîne tout le monde dans ce lieu de perdition. Alors c’est vrai, toutes les odeurs se mélangent mais c’est le paradis aussi. Ce jour-là, je craque pour un masque frais pour le visage au chocolat. Ben je peux vous dire que ça nettoie la peau super bien et que sentir le chocolat, ça déglingue.

Après ça, c’était trop tard, j’étais devenue une LUSH addict. Depuis, j’ai testé presque tous les produits disponibles en magasin. Tout n’est pas bon à prendre (ce serait trop beau) et effectivement, ce n’est pas donné (m’enfin ya rien de donné si on veut de la qualité). Leurs spécificités sont donc les masques frais mais aussi les shampoings secs (idéaux pour partir en vacances, ça sent bon, ça prend pas de place et ça passe en bagage à main) et les savons gelées. Ça, c’est surtout fun, ça s’utilise à température ambiante (imaginer se laver avec de la Jelly anglaise :p), sorti du frigo pour une sensation fraîcheur ou encore du congélateur pour un effet glaçon. Je vous laisse imaginer avec qui vous pouvez jouer à ça….

Sinon, dans mes produits favoris, ya les crèmes pour le corps, parce qu’elles sentent terriblement bons (caramel-banane, un vrai délice) et qu’elles ne collent pas (ça change la vie). Il y a aussi le masque pour les pieds, sisi, je vous jure. Il ne sent pas très bon (enfin faut aimer les clous de girofles) mais divinement agréable. Et la crème pour les pieds senteur menthe est très agréable aussi. Enfin, dernièrement j’ai testé les exfoliants au sucre anticellulite, idéal pour remplacer le gant de crin.

Donc voilà, chez moi, il n’y a plus que des pots noirs partout (j’avais même convaincu ma coloc. Forcément, qui pourrait résister ?).

Je suis une LUSH addict.

Mar 152012
 

Voilà, la France s’est faite poutrer par les anglais.

Cette année, j’ai presque réussi à voir tous les matchs. C’est déjà plus simple parce qu’aux Pays-Bas, fallait non seulement avoir une télé mais aussi la BBC. Autant aller au pub irlandais boire de la Guinness donc (1). Non, là j’ai eu le choix entre faire chier les motards en taxant leur télé (2) pour mater la télé française ou le pub irlandais (3) avec la BBC. Impossible de savoir quels commentateurs est le plus désolant, les 2 côtés de la Manche feraient mieux de se taire parfois.

Je ne vais pas faire comme si j’étais une professionnelle du balon ovale, après tout, je n’ai pas joué longtemps. Mais passionnée, c’est certain (4). Je pars d’office tous les ans dans l’idée que les italiens et les écossais vont perdre. Bon, je ne me suis pas plantée mais quand même, les écossais ont plusieurs fois mérités de gagner parce qu’ils nous ont montré du sacré beau jeu ! Les italiens un peu aussi. Mais donc les écossais ont bien commencé, contre des anglais bien agressifs pour changer (non, en fait, ça c’est une donnée constante de ce tournoi, avec leur jeu insupportable au pied… quoique Dimanche dernier, ils ont brillé par leurs 3 essais contre les français, du grand art). Les écossais, sur leurs 3 matchs auraient mérité d’en gagner au moins un (contre les anglais, mais c’est un choix personnel tout à fait arbitraire). Espérons pour eux qu’ils vaincront contre les italiens (sinon, ce serait vraiment honteux tout de même).

Les favoris cette année, ce sont les gallois et au vu de leur jeu, c’est amplement mérité. Très bonne défense, attaque souple et fluide, ligne diagonale esthétique et donc efficace. Pas comme les anglais où c’est limite volé. En étant jusque ce qu’il faut chauvine, je mettrai les gallois grand gagnant, les irlandais bon second, les français un peu à la ramasse derrière et enfin les anglais (parce que ce sont les anglais, ils ne méritent pas, par principe, d’être dans les 3 premiers). Samedi, les français vont se faire atomiser par les gallois (et ce ne sont pas les changements d’équipe de dernière minute qui les aideront, bien que Yachvili a bien plus de mérite que… bah zut, impossible de me souvenir du nom de l’abruti qui n’a pas su taper dans la balle contre les anglais, d’ailleurs heureusement que Lionel Beauxis était là) et je compte sur les irlandais (en plus c’est la saint-Patrick, ça devrait encore plus les motiver) pour remettre les anglais à leur place.

C’est assez drôle, tous les ans, de faire découvrir cet univers à des néophytes. Inlassablement, on me demande quand/si les All Blacks vont jouer. Pour un tournoi européen, ça me semble un peu difficile. Faut dire qu’ils sont plus connus que les autres nations remarquables du rugby. Pourtant les australiens et les sud-africains se défendent tout aussi bien si ce n’est mieux. Les VI nations, ça reste pour moi un tournoi agréable à suivre, avec des équipes de niveaux équivalent, ce qui donne du jeu, permet de crier ses tripes tout en alimentant son foie de Guinness. Et puis j’aime convaincre la gente féminine qu’un match de rugby, c’est l’occasion de se rincer l’œil avec grand plaisir. Surtout si on aime les armoires à glace.

Le seul bémol cette année, c’est qu’en effet, depuis la dernière coupe du monde qui a eu lieu en France, le public des bleus est devenu footeux. Jamais je n’avais entendu un public huer un arbitre au rugby avant ça et je trouve cette nouvelle tendance affligeante. Si j’aime le rugby, c’est avant tout parce que c’est un sport de respect (bon aussi parce que c’est un sport de contact mais soit). Un arbitre a toujours raison, même quand il a tort et on le respecte quelle que soit sa décision. On aura pu voir d’ailleurs lors du match France-Angleterre un carton jaune disciplinaire contre un anglais qui s’est un peu trop emballé. J’espère que ça ne durera pas et qu’on reviendra bientôt à ce qui fait la beauté du rugby.

Le football est un sport de gentlemen joué par des brutes, le rugby est un sport de brutes joué par des gentlemen.

(1)   Ou du cidre. Mais la Guinness se marie mieux à la saveur du rugby.

(2)   Beuglant devant serait peut-être plus adapté comme expression.

(3)   Oui parce que la Guinness, c’est bon au pub, de préférence irlandais, de préférence en Irlande.

(4)   Et pas seulement par les postérieurs de ces messieurs, ça ce n’était qu’au début, quand j’ai commencé à suivre les tournois divers et variés en 1999.

Le cendrier

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Mar 022012
 


Avant-propos : le sujet ici, bien que je sache que certains en mourront d’envie, n’est pas de savoir si c’est mal ou bien de fumer. Prenons tout de même comme un fait établi que les fumeurs fument et que malgré toutes les interdictions de la Terre, ce n’est pas prêt de s’arrêter. Je veux bien vous concéder que c’est mal si ça vous chante mais je vous serais gré d’y prendre comme une évidence : il y a des fumeurs !

Avant d’entamer ce débat, je vais me permettre un certain nombre d’observations, picorées au gré de mes vagabondages sur cette vaste planète. La première, c’est celle qui m’a inspiré cette propa : le quai de gare. Et bien oui. Il n’est pas toujours évident que l’on puisse fumer sur un quai de gare mais le témoin qui garantit que cela se peut (en dehors de l’absence de panneaux d’interdiction), c’est la quantité de mégots qui décorent le sol avec un mauvais goût certain. Alors soit, on pourrait interdire de fumer sur les quais de gare (c’est le cas dans la plupart des quais fermés… enfin sauf à Anvers), mais cela reviendrait à reporter le débat au devant des gares (la première qui me viennent à l’esprit, c’est la gare du Nord à Paris, qui est également jonchée devant son entrée principale, de petits tubes orangés). Aux Pays-Bas, il n’y a pas ce problème, les fumeurs sont parqués sur le quai autour d’une borne fumeur qui fait guise de cendrier et au sein d’un cercle d’environ 3 mètres de rayon, tracé en jaune au sol. Certaines gare poussent le vice un peu plus loin et remplace l’espèce de piquet par une sorte de bouche d’égout spécialement dédiée aux encrasseurs de poumons.

Ma seconde observation date un peu et me vient de Pologne, de Cracovie plus exactement. Dans cette magnifique ville, pas un seul mégot au sol. Pourquoi ? Et bien c’est simple, toutes les poubelles sont pourvues d’un cendrier à part, collé à la poubelle, qui permet d’écraser son mégot et de le jeter sans risquer d’enflammer ladite poubelle. Les polonais sont de sacrés fumeurs, j’en ai rarement vu autant dans les rues, qui elles, pourtant, sont propres et exemptes de ces minis détritus.

Venons-en au débat. C’est un peu l’histoire de la poule et de l’œuf me souffle-t-on à l’oreille. J’avoue, je suis fumeuse, mais tous ces dépotoirs à mégots que sont devenus nos trottoirs me répugnent. Je suis donc POUR la mise en place systématique de cendriers partout, que ce soit dans les rues, sur les quais de gare, devant les supermarchés (ah, là, il y en a déjà). Pourquoi pas sur les poubelles dans la rue ? Tri sélectif : papier, canettes, mégots, autres.

Mais me direz-vous, n’est-ce pas de l’incitation ? Proposer des cendriers n’est-il pas contre la politique anti-tabac dont on nous bassine les oreilles et les yeux sur tous les médias possibles et imaginables ? S’il y a des cendriers, c’est qu’on peut fumer. Les fumeurs ne devraient-ils pas se sentir harcelés à tout bout de champs et ne se sentir en droit de fumer leur tige que chez eux (1), à l’abri de la horde de non-fumeurs qui souhaiterait une planète sans tabac ? Et donc pas besoin de cendriers et pas d’incitation !

Je me dis qu’on pourrait avoir un juste milieu. Ok, on ne peut plus fumer dans les lieux publics et le prix du paquet de clopes augmente chaque jour mais qu’on nous mette des cendriers à disposition, pour ne pas polluer le sol de l’espace public non plus.

(1) Soit dit en passant, je connais pas mal de fumeurs qui ne fument pas dans leur maison, moi y compris. Bénis soient les parapluies sur les terrasses pour griller ses 5 minutes de nicotine avec le café du matin !