Radio Pirate

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Sep 052012
 

Mon père, comme tant d’autres anglais à cette époque, a écouté cette radio clandestine : Radio Rock !

Nous sommes en 1966,

A l’apogée du

Rock’N’Roll Britannique.

Pourtant,

La BBC diffuse moins de 45 minutes

De Pop par jour.

Ainsi débute Good morning England (ou The boat that rocked en anglais), l’histoire d’une des radios pirate écoutées par 25 millions d’Anglais (1 britannique sur 2), de tous les âges et de tous les milieux sociaux. Une radio exilée sur un bateau. Une radio conspuée par le gouvernement britannique. Une radio qui fera vibrer des gens de jour comme de nuit. Et c’est l’histoire de cette radio qui nous est contée dans ce film. De cette radio et de son équipage. Amoureux de la musique Rock et pop des années 60, soyez prêt à en prendre pleins les oreilles !

Pour planter notre histoire, quoi de mieux que de faire venir un jeune puceau qui vient de se faire virer de son bahut pour avoir fumé et qui a la joie d’avoir pour parrain le… directeur (?) de Radio Rock. Il est certain que l’univers de la musique dans les années 60 n’impliquait en rien… Attendez ! Sexe, drogues et Rock’N’Roll, ça vous dit rien ? Bienvenus dans les années 60. Comme le dira si bien Quentin (Bill Nighy) C’est une monumentale bourde.

Bref, notre héros si l’on peut dire rencontrera alors toute l’équipe ou presque, des animateurs radio, chacun avec sa personnalité et sa spécialité (même Bob qui a sa tranche horaire en plein milieu de la nuit). Il y a Le Comte (Philip Seymour Hoffman), joyeux trouble fête américain à la langue bien pendue ; Angus (Rhys Darby) ; Simon le simple (Chris O’Dowd) qui attaque avec l’émission du matin ; Dave (Nick Frost) ; le cerveau qui ne porte pas bien son nom; Mark, l’homme le plus sexy de la planète ; Monsieur Météo, une cuisinière lesbienne (en théorie), etc.

Pendant ce temps-là, le gouvernement britannique fera des pieds et des mains pour mettre fin à l’expansion de ces radios pirates et à Radio Rock puisque la plus écoutée (surement l’équipe la plus barjot aussi cela dit). Ils gênent, ils sont très populaires et malheureusement pas encore illégaux. Le gouvernement déteste quand le peuple prend des libertés. Un ministre, sir Alister, coincé bien comme il faut (c’est plus un manche à balai qu’il a dans le [censuré] celui-là, c’est un poteau) se verra chargé de l’affaire. Tous les moyens sont bons et cela des 2 côtés de la bataille puisque….

Bref, du sexe, du Rock, du Bonheur !

Imdb

Trailer en VOSTF

Banlieue 13

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Fév 172012
 

J’ai pris une claque hier soir et pas une petite. Vous allez me dire que dénigrer le cinéma français comme je m’apprête à le faire, c’est indigne, c’est honteux mais j’assume. Pour moi, les français sont bons en comédie… Et c’est tout !

J’ai regardé Banlieue 13 comme on regarde un film à l’arrach’, sans même prendre la peine de regarder le trailer ou de regarder la note sur imdb. Maintenant, j’y suis allée, je peux vous donner les grandes lignes. Le film est sorti en 2004, avec Cyril Rafaelli et David Belle chez les gentils, sans oublier la ravissante Dany Verrissimo.

David Belle, vous ne le connaissez peut-être mais vous loupez quelque chose. D’abord il est craquant, ensuite, il est surtout connu comme l’inventeur d’une discipline qui s’appelle Parkour. En gros, ça consiste à se servir du décor naturel pour se mouvoir. Matrix, à côté, c’est du pipi de chat, parce que c’est assisté par ordinateur (et que dans la fiction du film, on est dans la matrice, rappelez-vous). Non, là, c’est bel et bien du réel. Quand on regarde leur façon de se mouvoir dans le film, on dirait presque une danse parfaitement orchestrée, dont la fluidité est bluffante. C’est à cause du parkour que j’ai pris ma plus grosse claque. Yamakasi est un film du genre (sauf que Yamakasi, j’ai jamais réussi à accrocher dessus… avec que Banlieue 13… oui !). Mais revenons au film, parce que les seules acrobaties ne peuvent expliquer mon enthousiasme.

Paris, 2010

Devant la montée incontournable de la criminalité dans certaines banlieues, le gouvernement autorise la construction autour des cités classées à haut risque.

La première image est forte. Un rat. Seul. On l’entend fouiner avant de le voir. Un trou. Unique. Et une inscription toute simple Date de sécurisation : Oct 2010. A ce point là du film, mon esprit ne veut toujours pas admettre l’impensable. Ils l’ont fait. Pas seulement dans les paroles ou la façon de parler de la banlieue, mais dans les actes. Ils ont construit un mur autour des départements 92 et 93 autour de Paris. C’est tellement énorme, c’est tellement inhumain, anticonstitutionnel, que je n’arrive pas à intégrer l’information. Plusieurs fois dans le film, il sera fait une comparaison qui fait peur. Ça vous dit quelque chose vous ? Des gens, parqués, interdits de sortir ? Moi, oui, malheureusement. Et c’est ça en partie que ce film dénonce et qui le rend si fort. Que se passerait-il si la peur et la haine de l’autre passait de nouveau dans un gouvernement ? Est-ce que cette solution en est réellement une quand on a tout essayé ? N’y-a-t-il pas toujours quelque chose à sauver ? Que deviennent alors les concepts d’égalité, liberté, fraternité ?

On s’éloigne du mur par l’extérieur et on entre dans la cité. Petite visite guidée dans ce qui n’est pas loin de ressembler à nos cités actuelles. Du moins, c’est le souvenir qu’elles m’ont laissée la seule fois où j’ai mis les pieds dans une banlieue, à Toulouse, quand j’avais 9 ans. On se balade à un rythme effréné dans cet îlot coupé de tout que le gouvernement français a créé. Et finalement, on arrive à destination : chez Leito. Leito, c’est une savonnette. Personne ne sait l’attraper. Il sait se faufiler dans tous les espaces à sa disposition, il saute, il vole, il danse je vous disais. Il semble parfait, réglo, un vrai bon pti gars. Il n’aura fait qu’un erreur : ne pas vouloir laisser le chef de gang Taha jouer à sa guise dans la banlieue 13. Oh, il est réaliste Leito, il veut bien le laisser faire mumuse. Il voudrait juste que son immeuble soit laissé en paix. Mais personne ne dit à Taha ce qu’il peut faire ou pas. Taha, c’est le roi.

Je n’ai pas envie d’aller plus loin, pas envie de vous raconter comment et pourquoi il rencontre Damien, ce flic qui n’avait jamais mis les pieds dans la banlieue 13. Ce flic avec une âme de curé. Je n’ai pas non plus envie de vous parler de Lola, la sœur de Leito. Qui paiera cher le prix d’avoir un tel frère. Je préfère vous laisser vous faire charmer par les danses de ces 2 lascars, par le caractère de cette tigresse, par cette histoire, somme toute, très clichée et digne de tous les block-busters américains. Et c’est là où j’en reviens au début de mon histoire. Que des français aient su faire un film de ce niveau-là, ça m’en bouche un coin. Ce n’est pas une comédie, et pourtant, c’est un petit bijou.

PS : il parait qu’il y a eu une suite mais je ne l’ai pas encore vu.