Secret space – The art of fetish photography
Look at me, my desire
Recognize me, discover yourself
Travel beyond your limits
Explore me with your sensual gaze
Spread your imagination
Take all of my being to your
Private sexual kingdom
The place where hunger and
Curiosity have no limits
Feel your anticipation
This manifestation is for your
Erotic pleasure
Sexual energy will cast its
Illusionary dream on your invited
Touch
Discover yourself
And your partner
To what forbidden place do you
Long to go ?
Will you be the curious onlooker ?
What position will be the most
Exciting ?
This assembly is about the
Ceremony of sex
The visual foreplay to
Private spaces
A current vision of erotic art
And ritual.Dianne Joyce
Ce sont avec ces mots de Dianne Joyce que l’exploration artistique de John Gillan dans cet univers, ce lifestyle comme il dit, débute. Des mots forts, qui ont résonné en moi, peut-être même plus encore que ses photographies.
Quand j’habitais aux Pays-Bas, j’avais pour habitude de traîner à la librairie De Slegte, du seconde main, du neuf, des prix qui attiraient mon amour pour les pages, les livres. Avant, jamais je n’investissais dans les recueil de photos et puis un jour, je suis tombée par hasard sur le rayon. Un rayon où des ouvrages comme celui de Gillan ne sont pas cachés (c’est la beauté de ce pays et en même temps son horreur, si vous pensez aux enfants qui auraient ça sous les yeux… Mais c’est un autre débat). Mais donc voilà mon regard attiré par la couverture de ce livre, et mon esprit est happé par les mots de Dianne Joyce, sur la jaquette.
John Gillan a passé une partie de son enfance à Taiwan dans un camp militaire. Il a commencé sa carrière de photographe dans l’armée, aiguisant son regard pour prendre en photo la forme humaine, aux genoux de son mentor, le **photographe français Lucien Clergue**. Il s’est fait connaître grâce à son premier livre « Places in Time », recueil de photographies de l’architecture de Miami en Floride.
Tout ça, c’est ce que je lis toujours sur la jaquette. Je pourrais aussi aller sur son site que j’ai mis un temps fou à trouver. Il y a évidemment des références à « Places in Time » mais rien au sujet de « Secret space ».
Etonnant n’est-ce pas ? Ou pas tant que ça finalement. Oser afficher des travaux qui sortent un peu des sentiers battus, c’est pas toujours facile. Beaucoup d’entre vous connaissent ça non ? Je veux dire, s’afficher, s’affirmer, au sein même du milieu, ce n’est pas si difficile mais au milieu des vanilles, c’est souvent plus ardu.
Ce qui m’a plu dans cet ouvrage n’est pas tant la qualité des photos que leur diversité. Il n’y a pas de tout évidemment mais il s’y trouve tout de même un large panel des pratiques fetish existantes. Je dis pratiques et non fétichismes car c’est plus dans l’action que dans l’immobile que pour moi ces photos se situent. C’est plus dans du vécu que dans du montré. On ne pose pas, on vit. On vit son fétichisme et on laisse Gillan en capturer quelques instants, hors du temps.
Lucien Clergue dira de « Secret Space » que c’est une part du Cosmos, un univers sans age ni limites qu’il nous ouvre dans sa boite magique, un lieu inconnu de la plupart des êtres humains, à la fois mystérieux et attirant. Une fois dans l’espace secret, il faut prier pour ne pas être rappelé à la réalité. Et continuer son doux rêve. Mistresse Steel aka F.R.R Mallory, auteur d’Extreme Space : The Domination and submition handbook, lui donne un 5 étoiles sans hésiter, se demandant qui oserait laisser traîner ce cocktail explosif de passion et de scènes évocatrices… le laisser traîner sur la table du salon.
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