Rencontre avec un champion

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Juil 312014
 
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Supersport M1 – Chimay 2014 (Open Trophy)

Ce week-end, j’ai eu la chance de rencontrer un champion. Ce n’est pas seulement un pilote ou un passionné mais quelqu’un qui a une attitude bien particulière. Cette attitude, je la connais, je l’ai déjà remarqué chez deux pilotes de ma connaissance. Deux très bons pilotes qui ont probablement l’étoffe des champions, la hargne de ceux-ci et certainement du talent. Mais pas comme lui. Et je ne saurais dire pourquoi.

Un champion c’est peut-etre ce qu’on voit en lui plus que ce qu’il n’est vraiment…
Parce que dans le fond ce n’était pas si différent même si le ressenti lui l’était…

Le champion parle peu. Il est là, concentré, il observe. De temps à autre, on peut apercevoir un sourire, un échange de complicité avec les autres pilotes qui sont présents mais cela s’arrête là. De lui se dégage un grand calme. J’en viens parfois à me demander s’il est heureux d’être là.

A cette question, j’ai eu une réponse à la fin des compétitions, quand la concentration ne fait plus foi, mais toujours de façon posée. Oui, il a pris un pied fabuleux. Il le dit avec un grand sourire, un léger soupçon de fougue dans la voix mais surtout, des étoiles dans les yeux. C’est aussi ainsi qu’il a demandé, déterminé, s’il y avait des photos des courses du week-end.

Un champion oui, mais qui ce week-end là, ne venait pas pour gagner mais pour le plaisir. Pour rouler, pour tester une nouvelle bécane et pour faire le plein de sensations. Ah, je ne doute pas que d’habitude, il fasse également le plein de ces choses là mais il avait, à mon sens, d’autres objectifs pour cette fois-ci. Il faut savoir se ménager parfois, prendre simplement le plaisir et non la pression, ce qui n’empêche nullement de prendre le soin de se concentrer. Tant et si bien qu’à chaque nouvelle course (3 au total ce week-end là), il gagnait des secondes sur son temps au tour, il s’améliorait, prenait probablement de l’assurance sans pour autant prendre des risques inutiles. Tant et si bien qu’au final, il dépassa mon ami pilote Xavier Denis, très bon pilote également. Lentement mais sûrement.

Présenté comme ça, on pourrait croire qu’il s’agit simplement d’un quidam calme et posé mais il m’a laissé plus que cette impression. Il m’a laissé le souvenir impérissable d’un type humble qui sait ce qu’il veut et où il va. Il m’a laissé ce sentiment de fierté d’avoir eu la chance de rencontrer un pilote avec de telles épaules, capable de réagir avec une passion contenue qui ne pollue pas son style de course.

Ce champion, c’est Julien Toniutti, triple champion de France des rallyes.

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Radio Pirate

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Sep 052012
 

Mon père, comme tant d’autres anglais à cette époque, a écouté cette radio clandestine : Radio Rock !

Nous sommes en 1966,

A l’apogée du

Rock’N’Roll Britannique.

Pourtant,

La BBC diffuse moins de 45 minutes

De Pop par jour.

Ainsi débute Good morning England (ou The boat that rocked en anglais), l’histoire d’une des radios pirate écoutées par 25 millions d’Anglais (1 britannique sur 2), de tous les âges et de tous les milieux sociaux. Une radio exilée sur un bateau. Une radio conspuée par le gouvernement britannique. Une radio qui fera vibrer des gens de jour comme de nuit. Et c’est l’histoire de cette radio qui nous est contée dans ce film. De cette radio et de son équipage. Amoureux de la musique Rock et pop des années 60, soyez prêt à en prendre pleins les oreilles !

Pour planter notre histoire, quoi de mieux que de faire venir un jeune puceau qui vient de se faire virer de son bahut pour avoir fumé et qui a la joie d’avoir pour parrain le… directeur (?) de Radio Rock. Il est certain que l’univers de la musique dans les années 60 n’impliquait en rien… Attendez ! Sexe, drogues et Rock’N’Roll, ça vous dit rien ? Bienvenus dans les années 60. Comme le dira si bien Quentin (Bill Nighy) C’est une monumentale bourde.

Bref, notre héros si l’on peut dire rencontrera alors toute l’équipe ou presque, des animateurs radio, chacun avec sa personnalité et sa spécialité (même Bob qui a sa tranche horaire en plein milieu de la nuit). Il y a Le Comte (Philip Seymour Hoffman), joyeux trouble fête américain à la langue bien pendue ; Angus (Rhys Darby) ; Simon le simple (Chris O’Dowd) qui attaque avec l’émission du matin ; Dave (Nick Frost) ; le cerveau qui ne porte pas bien son nom; Mark, l’homme le plus sexy de la planète ; Monsieur Météo, une cuisinière lesbienne (en théorie), etc.

Pendant ce temps-là, le gouvernement britannique fera des pieds et des mains pour mettre fin à l’expansion de ces radios pirates et à Radio Rock puisque la plus écoutée (surement l’équipe la plus barjot aussi cela dit). Ils gênent, ils sont très populaires et malheureusement pas encore illégaux. Le gouvernement déteste quand le peuple prend des libertés. Un ministre, sir Alister, coincé bien comme il faut (c’est plus un manche à balai qu’il a dans le [censuré] celui-là, c’est un poteau) se verra chargé de l’affaire. Tous les moyens sont bons et cela des 2 côtés de la bataille puisque….

Bref, du sexe, du Rock, du Bonheur !

Imdb

Trailer en VOSTF

Les fleurs de Bach

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Août 132012
 

Les fleurs de Bach, j’en entends parler depuis ma jeunesse, la seconde femme de mon père ne jure que par ça. D’ailleurs avant de m’y intéresser concrètement, j’avais eu recours au Rescue déjà 2 fois. J’ai commencé à vraiment m’en préoccuper il y a 3 ans, quand je n’allais pas très bien et que mes émotions (oh combien nombreuses et tumultueuses) se manifestaient tant que je n’y voyais plus clair. Et je ne voyais pas comment gérer tout ça. Comme souvent, me posant la bonne question, la réponse est venue d’elle-même, au travers d’une rencontre. Et nous avons parlé des fleurs de Bach, entre autres, et la demoiselle en question m’a alors conseillé le livre cité en source au bas de cet article.

Je pourrais vous pondre une resucée des chapitres d’introduction du bouquin mais je vois mal l’intérêt. Si le sujet vous interpelle, je ne saurais trop vous le conseiller (le bouquin). Je vais plutôt partager ce que j’en ai compris, de façon personnelle.

Bach est un docteur ayant travaillé sur l’homéopathie. Cette façon de se soigner est basée (en simplifiant) sur un principe simple (mais non prouvé scientifiquement), utilisé également dans la vaccination : ingérer une fraction minime d’une plante pouvant vous infliger les mêmes symptômes que le mal qui vous ronge. Jusque là, rien de révolutionnaire (quoique…). Sauf que les fleurs de Bach ne soignent pas un mal physique mais un mal psychique, un déséquilibre de sa balance émotionnelle personnelle.

Qu’est-ce que c’est que ça ?

Je crois que je jalouserais encore un moment les gens qui n’ont pas de déséquilibres émotionnels. J’avoue, j’ai des peurs incontrôlables parfois, des dépendances, mon ego prend le dessus de temps à autre. Tout ceci, tant que cela n’est pas dans une mesure saine peut-être considéré comme un déséquilibre émotionnel. De fait, Bach définit 7 états d’âme sur lesquels toutes les émotions peuvent trouver racine :

–         la peur

–         l’incertitude

–         l’indifférence

–         la solitude

–         la dépendance

–         le découragement

–         l’altruisme

Bon et alors ? Ya des plantes qui induisent ces émotions ? Pas tout à fait mais presque. Vous n’êtes pas sans savoir qu’il existe ce qu’on appelle le langage des plantes. Je vais vous donner un exemple simple. Le Narcisse symbolise l’égoïsme. Je ne serais pas surprise d’apprendre qu’un élixir de cette fleur aide à tempérer cet aspect de la personnalité. D’ailleurs, je dis tempérer et non soigner. Pourquoi ? Je pense qu’il serait naïf de croire que l’on puisse écraser une émotion, juste comme ça. Par contre, une fois celle-ci tempérée, il est bien plus aisée de la comprendre puisqu’elle ne nous parasite plus. Je pense que vous avez compris le principe.

Pour couper court, je vais vous donner quelques indications supplémentaires en vrac. Il n’y a pas de médecin de Bach, de même que personne ne peut vous prescrire d’élixir, tout cela se fait en autoanalyse. Bien évidemment, il n’est pas facile de tomber juste du premier coup, les erreurs sont nombreuses et sans conséquences et en discuter aide à mieux comprendre comment chaque élixir fonctionne. C’est pas comme si vous vous shootiez aux barbituriques, ça se consomme en gouttes un peu tous les jours et ce sont des plantes ! Donc pas de peurs de faire des erreurs, cela vous permet simplement d’affiner votre diagnostic. Par contre, il est certain que cette auto-analyse va de paire avec un développement de soi. Qui suis-je ? Qu’est-ce qui ne va pas ? Mais le lien, existant ou pas, entre cette méthode et la spiritualité au sens large est d’une part très subjectif et d’autre part peut être dangereux (il y a d’ailleurs un chapitre à ce sujet dans le livre).

Les effets sont en général quasi immédiats. On peut les ingérer direct sur la langue ou diluées dans un verre d’eau et on peut en prendre plusieurs en même temps (ce que l’on nomme un complexe, le Rescue en est un). Le livre conseillé plus bas répertorie les principales fleurs de Bach et leurs applications, elles se trouvent en pharmacie ou à l’herboristerie voire dans certains magasins bio.

Source

Le guide des fleurs du Dr Bach – Paul Ferris, édition MARABOUT

 

Août 082012
 

Il existe peu de titration/dosage utilisé en génie civil. Personnellement je n’en connais qu’un : l’essai au bleu de Methylène. Cet essai (en laboratoire) est utilisé pour déterminer la nature et la quantité des éléments fins argileux dans le sol, et le plus souvent dans le sable. Il existe un autre essai, bien moins précis car bien plus subjectif (mais souvent largement suffisant et moins long à mettre en place), les limites d’Atterberg.

Le bleu de Méthylène est absorbé de façon préférentielle par les argiles, les matières organiques et les ions hydroxide. Ces éléments absorbent une quantité de bleu de méthylène en fonction de leur surface spécifique (surface totale par unité de masse). La surface spécifique est notamment dépendante de la composition chimique de l’argile (cations) capable d’échanger des ions avec le bleu de méthylène.

Cet essai permet donc de déterminer la quantité de bleu nécessaire à introduire pour excéder la capacité des argiles absorbantes à l’absorber (il existe donc des argiles qui n’absorbent pas, la nature est magique).

Comment procède-t-on (dans les grandes lignes) ?

Et bien c’est une titration comme une autre donc c’est assez simple. On injecte par petites doses du bleu de méthylène dans notre solution jusqu’à ce que quelque chose change. La plupart des dosages complexes permettent de déterminer la valeur qui change par un changement de couleur nette. L’essai au bleu est plus subtil (vicieux diraient certains). A chaque injection, il faut prendre une goutte du mélange et la déposer sur un papier filtre. Tant que la capacité de l’argile n’est pas excédée, cela forme une tâche bleue banale. Dès que l’argile est excédée, cela forme une tâche bleue magique avec une aura bleue turquoise comme dans les dessins animés de Disney. Vous ne pouvez pas vous tromper, l’argile est repue, elle ne peut plus avaler de bleu.

A partir du volume de bleu injecté on peut (avec une jolie formule donnée par l’AFNOR) déterminer ce qui se nomme la valeur au bleu équivalente. La connaissance de la surface spécifique de l’argile permet de connaître la surface du minéral qui a un accès à l’eau et donc sa sensibilité concernant la présence d’eau. Bref, avec le schéma suivant, ça devrait être bien plus clair :

Cet essai donne également accès à d’autres paramètres tels que l’index de plasticité, de liquidité et l’activité de l’argile. Dans tous les cas, ainsi paré de notre valeur au bleu (et non de notre bleu de valeur), on connaît la capacité de notre argile à gonfler et se rétracter en présence d’eau, ce qui peut avoir son impact en mécanique des sols. En d’autres termes, l’eau en saturation a un comportement différent dans le sol en fonction du type d’argiles présentes.

Cet essai a bien évidemment des limites (mais pas d’Atterberg, c’est l’argile qui a des limites d’Atterberg, il faut suivre un peu). La surface spécifique des argiles comprend la surface interne et externe. Par conséquent, l’essai au bleu correspondant à l’ensemble de cette surface, il peut prendre des plombes (vraiment des plombes ><) puisque le temps nécessaire pour réagir avec la surface interne est plus long.

Sources

AFNOR – Décembre 1990

TP de cours de l’Ange i

N.A.P.

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Août 012012
 

N.A.P. ? Le mot évoque directement la sieste… ça donne envie !! Pourtant il est possible d’aller voir le N.A.P. dans le bâtiment de l’Opéra à Amsterdam. Le N.A.P est le niveau de référence le plus important des Pays-Bas car il sert de base aux calculs de l’altitude (maaiveldniveau) du territoire néerlandais et donc à déterminer quels territoires sont considérés sous le niveau de la mer. Mais comment est déterminé le N.A.P. ?

L’altitude est l’élévation verticale d’un lieu ou d’un objet par rapport à un niveau de base. Pour la France (altitude des cartes IGN), il est situé à Marseille, et a été déterminé grâce à 12 années d’enregistrements de marégraphie entre 1885 et 1897. Pour les Pays-Bas, le niveau de base est le zéro marin d’Amsterdam ou « Normaal Amsterdam Peil ». Il a été établi grâce aux mesures du niveau de l’IJ (oui oui, c’est le nom d’un fleuve grut) à marée haute et à marée basse à hauteur du Haarlemmersluis à Amsterdam entre le 1er Septembre 1683 et le 1er Septembre 1684. Ce niveau est observable grâce au pieu N.A.P. dont la face supérieure coïncide exactement avec le zéro marin d’Amsterdam. Ce pieu a été battu jusqu’à la seconde couche de sable (a priori stable) et est rebattu régulièrement (donc pas si stable que ça…).

Les corrections :

En 2005, le Rijkswaterstaat (ministère des transports et des eaux) a effectué une révision de la plupart des hauteurs d’eau mesurées aux Pays-Bas. En pratique, tous les soixante ans environ, l’Ouest du pays s’est enfoncé de quelques centimètres, tandis que l’Est voit son altitude augmenter d’autant. La moyenne retenue pour la zone du Rijnland (où se situe le point de mesure du N.A.P.) est de 2 cm. Un tel déplacement implique une variation du niveau N.A.P. Qui, s’il n’est pas corrigé régulièrement, ne peut plus servir de référence (car une référence doit rester fixe). Ainsi toutes les données (niveau d’eau des polders, hauteurs des voies d’eau, etc.) collectées par les différentes instances des eaux (waterschappen) sont calculées en fonction d’un N.A.P régulièrement mis à jour.

Historique :

Avant la mise en place du N.A.P., chaque province possédait son propre niveau de référence, ce qui limitait géographiquement la surveillance des niveaux d’eaux dans les polders. De plus ce niveau était basé sur le niveau de la mer au niveau des digues de protection.

Johannes Hudde, maire d’Amsterdam, entreprit en 1683 d’observer les variations par rapport à la nappe phréatique de la ville d’Amsterdam (AP) des niveaux des eaux à hauteur des digues au Sud de l’Ij. Un an de mesures quotidiennes ont fait apparaître que le niveau d’Amsterdam (AP) ne coïncidait non pas avec le niveau de la mer mais avec les marées hautes de l’Ij, restant à 1,8 mm en dessous de façon constante.

Ce n’est qu’au cours du 18eme siècle (1797-1812) que le système N.A.P. s’est répandu dans l’ensemble du pays. En 1818, la royauté décide de rendre officiel le choix du N.A.P. comme référence et de ne pas l’utiliser comme un zéro absolu (c’est-à-dire que les mesures ne commencent pas toutes à zéro) mais de calculer une référence locale basée sur le N.A.P. Par exemple, une mesure à Den Haag commence à N.A.P. +1,6 m tandis qu’une mesure à Scheveningen commence à N.A.P. -3,8 m (les 2 lieux sont séparés de quelques kilomètres, Scheveningen étant une des plages les plus connues des Pays-Bas). En 1861, une correction est effectuée qui montre le niveau N.A.P. était 10cm plus haut que la première fois où il a été mesuré,en 1683. En 1875-1885, un premier contrôle des hauteurs d’eau est effectué (les points de mesures étaient 5 fois plus nombreux à cette époque qu’en 1683 !!). Un certains nombres de points n’étaient pas corrects car encore basés sur l’ancien système et furent ainsi corrigés. Le sigle N.A.P. est alors apparu en 1891, lorsque ce système de référence fut normalisé.

Le N.A.P. a été utilisé pour la première fois à l’étranger en 1879 en Allemagne. D’autres pays européens s’en sont servis par la suite comme référence. Depuis les années 70, les pays européens se sont mis d’accord pour mettre en place un Réseau Européen Unifié de Nivellement (REUN) qui se veut limité, car plus le réseau est étendu, plus la précision des calculs est moindre (variations relatives). Une carte des variations entre le niveau à Amsterdam (référence zéro) et les niveaux des autres pays est ainsi obtenue.

Source : Le N.A.P. en néerlandais, amusez vous bien !

Mon premier cinéma

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Juin 202012
 

Castillonnès, environ 1500 habitants

L’entrée du cinéma de mon enfance

C’est le dernier endroit où l’on imaginerait que se trouve un cinéma. Village ? Petite ville plutôt. Et pourtant, elle a le bonheur d’offrir une salle de projection cinématographique qui est née la même année que moi (ou presque). Car avant d’être un cinéma public en 1983, Ciné 4 aura servi de lieu de projection privée pendant quelques années. Imaginez un petit cinéma de campagne, qui permet aux petits comme aux grands de profiter du grand écran sans devoir se farcir 30km de voiture. Imaginez des tarifs qui restent encore de nos jours tout à fait concurrentiels. C’est le premier cinéma où j’ai mis les pieds.

 Je ne sais plus quel âge j’avais ni quel film (probablement un Disney connaissant ma mère) cela pouvait être. Par contre, j’ai des tas d’autres souvenirs dans ce cinéma. Mon premier cinéma. La première fois que je me suis vue refuser l’entrée d’un film. J’avais 11 ans et demi et c’était pour Entretien avec un vampire avec Brad Pitt. D’ailleurs, depuis, je ne l’ai toujours pas vu ce film. Il était interdit aux moins de 12 ans évidemment et dans une si petite ville, tout le monde connaît tout le monde.

C’est dans ce cinéma que j’ai vu mes premiers grands noms : Titanic (vous m’excuserez, j’étais adolescente, tout ça, ça restera un souvenir ému), Matrix, Jurassic Park ou encore un des films qui reste favori à mon coeur : Le cinquième élément. C’est d’ailleurs le premier film qui fut passé en version originale dans ce cinéma. Car l’affluence de britanniques retraités en Dordogne et dans les environs a créé un public et le cinéma se fait fort de pourvoir à la demande. Un jeudi par mois, des films seront alors proposés en anglais sous-titrés. Une aubaine quand les cinémas des grandes villes voisines ne proposent encore que la sacro sainte version Française. Une raison de plus aussi pour s’y rendre plus régulièrement.

Mais il y en a eu d’autres, des tas d’autres. Tous les films de mon adolescence. Je pourrais faire une liste interminable. Le cinéma, à cette époque là, c’était le beurre dans les épinards, le petit plaisir que l’on se permet une fois de temps en temps. Ça prenait presque des proportions religieuses, ça se savourait. On y allait aussi avec l’école. C’est comme ça que j’ai découvert Peau d’âne, Edouard aux mains d’argent, Microcosmos ou encore Le ballon d’or. J’avais l’impression qu’il n’y en avait jamais assez, j’en voulais toujours plus.

Et puis la petite madame qui passe avec son panier rempli de glaces, chocolats et autres friandises. Pas de pop-corn dans ce cinéma mais tout le reste. Quelle fut ma surprise/déception la première fois que je suis allée dans un autre cinéma. Il n’y donc pas toujours quelqu’un pour passer dans les rangées, à proposer des caramels ? Sans oublier que la salle est à 2 étages, avec un balcon. Se sentir privilégié d’être en hauteur. Il fallait parfois se battre pour avoir une place à l’étage. Y voyait-on mieux ? Je n’en suis pas si sure mais il y avait moins de places, c’est qu’elles étaient forcément mieux.

Avec Ciné 4 comme premier cinéma de son enfance, comment ne pas devenir cinéphile ?

Je n’y ai pas mis les pieds depuis des années. Je crois que le dernier film que j’y ai vu, c’est Le fabuleux destin d’Amélie Poulain. Je suis bien heureuse qu’il soit toujours debout, toujours vivant. Et j’espère avoir l’occasion d’y retourner voir un film un jour, par nostalgie mais aussi parce que toutes les salles du monde ne pourraient atteindre le plaisir que celle-ci me procure. Une petite salle sans prétention, avec une âme, gérée par des passionnés. Une acoustique fabuleuse, un écran juste ce qu’il faut de grand, des fauteuils confortables, une atmosphère agréable.

Un cinéma, somme toute, unique.

Pour en savoir plus sur ce petit cinéma de campagne : http://cine4castillonnes.free.fr/histoiredecine4/index.html

Illusions

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Mai 292012
 

Richard Bachman est connu pour son histoire de goéland. Que je n’ai pas lu. Plus j’avançai dans l’histoire de ce livre sur un messie récalcitrant, plus ses ressemblances avec les apprentissages de la Prophétie des Andes d’une part mais aussi avec la magie du Petit Prince de l’autre me pénétraient. Et pourtant, Illusions est un livre bien plus court, plus incisif, plus direct, plus mordant. Enfin, je ne compte pas vous parler de développement personnel mais de l’essence même de ce livre, d’où il tire son titre : les illusions.

C’est l’histoire d’un homme et de sa rencontre avec un messie qui ne souhaite pas l’être. Rien que l’idée qu’un messie puisse être récalcitrant est spéciale, presque dérangeante non ? Mais qu’est-ce qui définit un messie ? Un messie est un être qui est capable d’accomplir des miracles. C’est donc une sorte de magicien ou de sorcier, mais super puissant en quelque sorte.

Rien n’est miraculeux. Si l’on apprend ce que sait le magicien, il n’y a plus de magie.

Selon le messie de notre histoire, le truc dans notre monde, c’est que tout n’est qu’illusions. Nous vivons dans un monde où nous sommes auteurs, producteurs, acteurs, metteurs en scène. Nous sommes libres de croire ou non à la réalité que nous vivons. Et nos croyances sont profondément ancrées en nous.

Défends tes limites et il est certain qu’elles seront tiennes.

En d’autres termes, c’est parce que je sais que les objets n’apparaissent pas par l’opération du saint Esprit (oui hein, les sciences nous prouvent encore que c’est impossible), que je ne peux pas faire apparaitre un billet de 500 euros dans ma main là, de suite (ce qui serait beau quand même).

Là où cela devient intéressant, c’est si on applique tout ça à de l’occultisme et/ou de l’ésotérisme. Prenons l’exemple du Reïki. Si je sais que je peux soigner quelqu’un en manipulant des énergies, même si cette personne est sceptique, cela va fonctionner. Mais si je doute en mon aptitude à pratiquer une telle opération, parce que je ne suis pas convaincue d’avoir ce don, est bien cela restera inefficace.

Dans le livre, Don, le messie, explique que tous les humains aptes à se sentir assez libres pour accepter que tout est illusion, qu’il est possible de lâcher prise sur tout ce qui nous entoure, sont des messies. Parce que le Reïki, le magnétisme et toutes ces petites choses peuvent apparaître comme miraculeuses à des yeux non aguerris et crédules.

Si on inverse le raisonnement, on pourrait penser que ceux qui voient ou ressentent des esprits (avec des tables de ouija par exemple) sont ceux qui y croient, qui ont intégré cette illusion à leur film personnel, leur terrain de jeux. Ce qui expliquerait aussi que ces phénomènes ne se manifestent pas pour tout le monde.

Ce livre reste dans tous les cas une agréable lecture sur une vision du monde quelque peu différente.

Illusions – les aventures d’un messie récalcitrant de Richard Bach.

Dans la tête de Tarantino

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Avr 102012
 

C’est l’histoire de 2 hommes, dans un café. La scène pourrait presque faire penser au début de Reservoir Dogs. Ce court-métrage brésilien (?) présente ce que l’on pourrait appeler la conspiration de Tarantino. Car oui, selon l’un des 2, Tarantino avait (et a toujours ?) un plan dans la production et la réalisation de ses films. Il ne serait en fait question que d’un seul film… coupé en morceaux !

URL : http://www.youtube.com/watch?v=op4byt-DtsI

En résumé – GROS SPOILS sur la filmographie de Tarantino

La thèse sur le code de Tarantino commence dans Reservoir Dogs quand Mr Blonde remercie Joe pour son aide pendant qu’il était en prison. Seymour Scagnetti, son agent de probation. Sur tout le travail de Tarantino, il n’y a que 2 scénarios qu’il n’a pas dirigé : True Romance et Natural Born Killers. Dans ce dernier, un flic psychopathe tente d’arrêter les 2 héros de l’histoire. Jack Scagnetti. Le même que dans Reservoir Dogs (sauf que le prénom n’est pas le même mais soit).

Deuxièmement, dans la fin de Reservoir Dogs, Mr Pink se fait la malle avec la valise de bijoux volés. Pendant ce temps-là, dans Pulp Fiction, Travolta et L. Jackson vont chercher une valise dont le contenu est inconnu mais… celui-ci éclaire la tronche de Travolta quand il ouvre la fameuse valise… comme des tas de diamants.

Ensuite, toujours dans Reservoir Dogs, tous les personnages ont un surnom. Le vrai nom de Mr Blonde est Vic Vega, dans Pulp Fiction, le frère de Vincent Vega (joué par Travolta). Puis, Mr White, avant de faire partie du casse, était le partenaire d’Alabama, qui se marie avec Clarence dans True Romance.

La chauffeuse de taxi colombienne, dans Pulp Fiction, qui récupère Butch après son match de boxe, est la même que l’obsédée des meurtres dans Curdled que Tarantino a produit. C’est elle qui tue le Blue Blooded Killer. Elle a eu peur de se faire déporter et elle est devenue chauffeuse de taxi, c’est comme ça qu’on la retrouve dans Pulp Fiction. Dans Curdled, on voit une annonce de flics à la télé, qui recherchent Seth et Richard Gecko. Ceux-là même qu’on retrouve dans From Dusk till Dawn.

Quand on s’intéresse alors à Kill Bill, il ne faut pas perdre de vue qu’il savait qu’il ferait un film de combat. Si on se penche à nouveau sur True Romance, le film commence avec une scène de combat où Sonny Chiba joue, qui jouera aussi Hattori Hanzo dans Kill Bill. La fiancée, dans le volume un de Kill Bill, ira au Japon pour récupérer un sabre Hanzo pour faire la peau à tout le monde. Et c’est un Hanzo (le sabre de samurai) qui sauve Marsellus et ce qu’il reste de son cul dans Pulp Fiction. Mia Wallace et la fiancée ne sont en fait que la même personne, elle change de nom en fonction de quel personnage elle joue. D’ailleurs dans Pulp Fiction, Mia Wallace fait une série télé en tant qu’espionne spécialiste des couteaux. Comme dans Kill Bill !!!

Enfin, le shérif texan dans Kill Bill est aussi le même qui est tué par les frères Gecko dans From Dusk till Dawn.

Terzaghi, mon héros !

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Mar 302012
 

J’ai longtemps cru que Karl von Terzaghi était néerlandais. Surement un cafouillage professoral mais sa nationalité importe peu au final. Bon il est autrichien, le voile est levé, il est surtout surnommé le père de la mécanique des sols.

Alors qu’est-ce donc que la mécanique des sols ?

Même si les sols regroupent tout ce qui est roche, sable, argile et autres joyeusetés présentes dans le sous-sol, Terzaghi s’est principalement penché sur l’étude des sols meubles et de leur comportement (leur mécanique en quelque sorte). Cela s’applique de façon récurrente en génie civil : calculs de tassement/effondrement (stabilité de ce qui se trouve sous nos pieds), calculs de consolidation, de fondation. En gros, si tu veux construire quelque chose (route, maison, immeuble), Terzaghi est ton maître incontesté (en tout cas, c’est le mien ^^)

Je suis très mauvaise en suspens. Si Terzaghi est mon héros c’est parce que toutes (ou presque) les théories qui l’ont suivi sont basés sur SA principale découverte, SA formule, si simple pourtant…

σ’=σ-u

 C’est joli les lettres grecques, vous ne trouvez pas ? Mais ça ne vous dit rien ? Ah bon ?

Je ne vais pas vous faire un cours complet de mécanique des sols, piller le net, très peu pour moi (je préfère piller mon crâne… cette remarque est valable pour la vie de Terzaghi, Wikipédia est votre ami).

M’enfin je vais quand même vous expliquer ce que ce postulat signifie et en quoi il est primordial/magique/fantastique (j’en ai fait des rêves la nuit quand on me l’a présenté la première fois ). Le premier terme dans l’équation concerne la contrainte effective. En termes vulgaires (et faussés donc…) c’est le poids, la force, le contrainte donc qui s’effectue réellement sur notre sol. De l’autre côté de l’équation, nous avons la contrainte totale (un bâtiment, un bulldozer, 50 mètres de couches géologiques, etc…) diminuée de la pression de l’eau. Le point de vue révolutionnaire à l’époque a été d’inclure l’eau et de réaliser son importance dans un calcul de contraintes. L’eau est partout et son impact est TRES important.

D’un point de vue pratique, quels sont les impacts d’une telle découverte ?

Je vais seulement vous exposer les impacts les plus atroces que je connaisse (comme ça, ça marquera les esprits ^^) : les polders néerlandais. Et bien oui, dans un sol grossièrement stable (un bon vieux roc de granit ou de calcaire) ou un sol où l’eau ne « bouge » pas, et bien votre sol ne sera que faiblement concerné par notre ami Terzaghi. Par contre si vous prenez un sol lambda néerlandais (de la tourbe bien molle, un peu de marne et de limon, ajoutez quelques couches d’argiles au milieu et posez le tout sur du sable), une variation ne serait-ce que d’un demi mètre de la colonne d’eau que vous n’auriez pas prévu et patatra, votre immeuble de 20 étages se retrouve par terre (j’exagère un peu mais on en est pas loin). D’autant plus que pour un pays sous le niveau de la mer, des variations du niveau de la nappe phréatique, ce n’est pas un phénomène isolé mais plutôt fréquent.

Un autre exemple ? Une route construite avec un joli talus, un fossé et tout le tralala (une route donc). Si elle n’a pas été correctement dimensionnée en tenant compte du principe de Terzaghi (et tous ses dérivés surtout, et il y en a une pelletée), elle s’enfonce, se craquelle et tout le talus finit sur la chaussée. Je vous assure que ce n’est pas du plus bel effet .

Bon et depuis 1920, personne n’a rien eu à reprocher à ce postulat en tout cas.

Un espace très secret

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Fév 242012
 

Secret space – The art of fetish photography

Look at me, my desire
Recognize me, discover yourself
Travel beyond your limits
Explore me with your sensual gaze
Spread your imagination
Take all of my being to your
Private sexual kingdom
The place where hunger and
Curiosity have no limits
Feel your anticipation
This manifestation is for your
Erotic pleasure
Sexual energy will cast its
Illusionary dream on your invited
Touch
Discover yourself
And your partner
To what forbidden place do you
Long to go ?
Will you be the curious onlooker ?
What position will be the most
Exciting ?
This assembly is about the
Ceremony of sex
The visual foreplay to
Private spaces
A current vision of erotic art
And ritual.

Dianne Joyce

Ce sont avec ces mots de Dianne Joyce que l’exploration artistique de John Gillan dans cet univers, ce lifestyle comme il dit, débute. Des mots forts, qui ont résonné en moi, peut-être même plus encore que ses photographies.

Secret Space – cover

Quand j’habitais aux Pays-Bas, j’avais pour habitude de traîner à la librairie De Slegte, du seconde main, du neuf, des prix qui attiraient mon amour pour les pages, les livres. Avant, jamais je n’investissais dans les recueil de photos et puis un jour, je suis tombée par hasard sur le rayon. Un rayon où des ouvrages comme celui de Gillan ne sont pas cachés (c’est la beauté de ce pays et en même temps son horreur, si vous pensez aux enfants qui auraient ça sous les yeux… Mais c’est un autre débat). Mais donc voilà mon regard attiré par la couverture de ce livre, et mon esprit est happé par les mots de Dianne Joyce, sur la jaquette.

John Gillan a passé une partie de son enfance à Taiwan dans un camp militaire. Il a commencé sa carrière de photographe dans l’armée, aiguisant son regard pour prendre en photo la forme humaine, aux genoux de son mentor, le **photographe français Lucien Clergue**. Il s’est fait connaître grâce à son premier livre « Places in Time », recueil de photographies de l’architecture de Miami en Floride.

Tout ça, c’est ce que je lis toujours sur la jaquette. Je pourrais aussi aller sur son site que j’ai mis un temps fou à trouver. Il y a évidemment des références à « Places in Time » mais rien au sujet de « Secret space ».

Etonnant n’est-ce pas ? Ou pas tant que ça finalement. Oser afficher des travaux qui sortent un peu des sentiers battus, c’est pas toujours facile. Beaucoup d’entre vous connaissent ça non ? Je veux dire, s’afficher, s’affirmer, au sein même du milieu, ce n’est pas si difficile mais au milieu des vanilles, c’est souvent plus ardu.

Ce qui m’a plu dans cet ouvrage n’est pas tant la qualité des photos que leur diversité. Il n’y a pas de tout évidemment mais il s’y trouve tout de même un large panel des pratiques fetish existantes. Je dis pratiques et non fétichismes car c’est plus dans l’action que dans l’immobile que pour moi ces photos se situent. C’est plus dans du vécu que dans du montré. On ne pose pas, on vit. On vit son fétichisme et on laisse Gillan en capturer quelques instants, hors du temps.

Lucien Clergue dira de « Secret Space » que c’est une part du Cosmos, un univers sans age ni limites qu’il nous ouvre dans sa boite magique, un lieu inconnu de la plupart des êtres humains, à la fois mystérieux et attirant. Une fois dans l’espace secret, il faut prier pour ne pas être rappelé à la réalité. Et continuer son doux rêve. Mistresse Steel aka F.R.R Mallory, auteur d’Extreme Space : The Domination and submition handbook, lui donne un 5 étoiles sans hésiter, se demandant qui oserait laisser traîner ce cocktail explosif de passion et de scènes évocatrices… le laisser traîner sur la table du salon.